DOSSIER TECHNIQUE

Le dossier documentaire sur cet édifice est assez confus, du fait d'une erreur figurant dans l'ouvrage de 1874 de Georges Tholin, qui présente le portail comme étant celui de Saint-Sylvestre, et d'une confusion de Labathut, qui donne en 1896 la description du portail d'Allemans pour celui de Port-de-Penne. Ajouté à cela, les archives de la restauration du 19e siècle n'ont pas été retrouvées.La première mention de l'église date du 13e siècle (bullaire de Vallier). Une enquête de 1572 fait état de dégradations par les protestants, alors que selon l'évêque Nicolas de Villars en 1592, l'église fort ancienne, assez bien couverte et voûtée, sert de fort commandé par un capitaine, "pleine de hardes [effets personnels] et même de bétail". En 1668, Mgr Claude Joly présente un édifice relativement vaste de 30 pas sur 9, carrelé, ayant le choeur voûté et la nef non lambrissée, ce qu'elle est en revanche lors de la visite pastorale de Mgr d'Yse de Saléon en 1733. Ce dernier décrit en outre un édifice entretenu, le toit en bon état, les murs bons et blanchis, pavé de carreaux, le sanctuaire bien voûté, éclairé par 4 fenêtres dans le choeur et une dans la nef. Il signale également un trou dans la voûte près de l'arc-triomphal, destiné autrefois à accéder au clocher, qu'il ordonne de fermer car "aujourd'hui on va au clocher par dehors", simple "muraille élevée au côté du sanctuaire". Il précise également qu'une chapelle dédiée à saint Joseph a été construite entre 1712 et 1728 par le curé Jean-Laurent Solard. Enfin, des travaux sont mentionnés en 1782 à l'initiative de Louise, fille de Henry-Ignace de Montalembert, seigneur de Monbeau, et de feue Marguerite de Raffin. L'examen des maçonneries montre que l'édifice conserve des parties romanes, en particulier son chevet et les parties basses des murs de la nef, du début du 12e siècle d'après la rusticité du portail. Labathut décrit avant restauration l'arc-triomphal roman, dont les "piédroits, d'une grande épaisseur, rendaient l'entrée du sanctuaire remarquablement étroite". La partie supérieure des murs du chevet et du mur nord de la nef, en brique, paraissent dater d'une réfection du 13e ou du 14e siècle, d'après une fenêtre gothique de la nef en partie conservée. Les éventuels remaniements intervenus à l'époque moderne ne sont guère perceptibles. Des travaux du 19e siècle, seule la construction d'une sacristie est mentionnée en 1826. Un clocher-tour est adossé au mur sud de la nef, vraisemblablement durant la 1ère moitié du 19e siècle, puis des chapelles latérales, qui ne figurent pas sur le plan cadastral de 1830. Labathut indique en 1896 que l'ancien arc-triomphal a disparu et que la travée droite, ramenée aux proportions des autres travées de la nef, a été flanquée de chapelles donnant à l'édifice un plan cruciforme. Une importante restauration intervient encore à l'extrême fin du 19e siècle ou au début du 20e siècle, vraisemblablement en partie financée par Mgr Rumeau, ayant passé son enfance à Penne puis évêque d'Angers à partir de 1898, dont les armoiries son peintes sur l'arc-triomphal. De ce chantier semblent dater le voûtement de la nef, la réalisation de la tribune, l'agrandissement de la sacristie au nord, la construction d'un porche et la surélévation du clocher.

DOSSIER Unité Départementale de l'Architecture et du Patrimoine

ETUDES

Un rapport du curé Jean Vernhier (1572) fait état du dénuement de l'église Saint-Pierre après le passage des troupes huguenotes : celles-ci ont "rompu et bruslé tous les autels, verrières et aultres meubles". En 1592, l'évêque Nicolas de Villars trouve l'église transformée en fort et "pleine de hardes et même de bétail" : la totalité du mobilier doit donc être détruite ou perdue. La nomination d'un desservant quelques années après dut entraîner sa reconstitution au moins partielle. En 1668, Claude Joly décrit un mobilier incomplet, mais d'une certaine richesse : au maître-autel, un grand tabernacle en bois doré de 5 pieds est surmonté d'une niche (avec une statue de saint Pierre) et d'un tableau de 3 pieds sur 5 de la Délivrance de saint Pierre (le format en largeur peut être l'indice d'une certaine ancienneté) ; côté Evangile, l'autel anonyme est "tout nud", mais celui dédié à saint Clair (où est établie une confrérie depuis 1667) possède un grand tableau de 5 pieds ("Saint Clair et saint Jean") ; en revanche, le confessionnal et la chaire manquent, tandis que les fonts baptismaux ne sont pas conformes. L'ensemble est complété au début du 18e siècle : entre 1712 et 1728, le curé Jean-Laurent Soland bâtit un nouvel autel dédié à saint Joseph, où il établit une confrérie de ce nom. Avant 1733, date du passage de Mgr de Saléon, plusieurs changements sont effectués : si le tabernacle du maître-autel semble le même qu'en 1668, le tableau d'autel a été renouvelé ("Christ en croix entre saint Pierre et saint Jean") et l'on a acquis un confessionnal "à trois places, garni de grilles et d'images dévotes" ainsi qu'une chaire à prêcher en noyer "avec son dais et sa garniture autour" ; dans le choeur sont placés les bancs de Mme Cantagrel et de MM. Delbret de Croquelardit et Bardet de Lavolvène. Ce mobilier dut toutefois se dégrader assez rapidement, car l'église "menace ruine" en 1782 lors de la visite de Mgr de Bonnac. Il ne reste rien de cet ensemble antérieur à la Révolution, hormis un petit plat de quête du 17e (?) siècle. Le mobilier actuel date de la 2e moitié du 19e siècle : maître-autel et groupes sculptés par la maison Virebent de Toulouse, buste de Mgr Rumeau par Léon Mories (1923), cloches par le Bordelais Elie Deyres (1858) et la fabrique savoyarde Paccard, etc...

L'église occupe le rebord de l'escarpement dominant le cours du Lot. Les murs romans encore visibles (chevet, mur nord de la nef) , sont en pierre de taille de tuf de moyen appareil, surmontés de brique. Les chapelles sont en moellon de tuf, le clocher-tour en brique et pierre en assises alternées pour la partie médiane, la partie supérieure est enduite. La nef est en berceau, le choeur est en cul-de-four, les chapelles latérales voûtées d'ogives ; la sacristie sud et des réduits prolongeant les chapelles à l'ouest sont aussi voûtés en berceau.

ARCHEOLOGIE

Réévaluation des gisements de La Borie del Rey et de Port-de-Penne : nouvelles perspectives pour la  transition Pléistocène-Holocène dans le Sud-Ouest de la France

Découverte dans la Sacristie du Port de Penne, deux ossements humains.

 

 

 

Les Séances de la Société préhistorique française sont organisées deux à trois fois par an. D’une durée d’une ou deux journées, elles portent sur des thèmes variés : bilans régionaux ou nationaux sur les découvertes et travaux récents ou synthèses sur une problématique en cours dans un secteur de recherche ou une période en particulier.

La Société préhistorique française considère qu’il est de l’intérêt général de permettre un large accès aux articles et ouvrages scientifques sans en compromettre la qualité ni la liberté académique. La SPF est une association à but non lucratif régie par la loi de 1901 et reconnue d’utilité publique, dont l’un des buts, dénis dans ses statuts, est de faciliter la publication des travaux de ses membres. Elle ne cherche pas le profit par une activité commerciale mais doit recevoir une rémunération pour compenser ses coûts de gestion et les coûts de fabrication et de diffusion de ses publications.

 


Réévaluation des gisements de La Borie... (PDF Download Available). Available from: https://www.researchgate.net/publication/261884063_Reevaluation_des_gisements_de_La_Borie_del_Rey_et_de_Port-de-Penne_Nouvelles_perspectives_pour_la_transition_Pleistocene-Holocene_dans_le_Sud-Ouest_de_la_France [accessed Apr 26 2018].